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MEMOIRES HAMADI
- Le chant du vent, du sable et de l’eau -


Hamadi Ahmed El-Hadj


  La vie d’un oasien du Tidikelt ouest dans l’extrême sud algérien.
Il raconte ce qu’il a vu, ce qu’il a entendu et ce qu’il a vécu.
Il est le petit-fils de "l’esclave " Hamadi.


PREMIERE PARTIE : Racine de la famille (les années 1880 E1949 environ)


Chapitre 1 : L’époque du grand-père (les années 1880 Eles années 1900)

La Capture : Le petit Hamadi capturEpar le marchand des humains

   C’était au cours des années 1880 environ que le drame fut survenu ! La capture du jeune Hamadi dans la brousse.

   L’action accomplie par des malfaiteurs aux environs de la région de Mopti au Mali, El’époque appelESoudan. La victime fut vendue EAoulef. L’histoire se transmit de bouche Eoreille seulement. L’analphabétisme régnait sur la plupart des aborigènes. La tante AEha, troisième naissance chez Hamadi et deuxième fille assura le canal, dialogue avec son neveu Ahmed El-hadj. Voici son témoignage sur ce que raconta son père via sa mère Fatma.
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Chapitre 2 : Des enfants aux petits-enfants de Hamadi (1910 E1940 environ)

La mort du CaE El-Hadj Ahmed Daha

   La victime était le chef guerrier et administrateur de la fraction de Zaouiet Hainoun mais en même temps l’opposEfarouche au représentant du Sultan du Maroc appelESlitin. Ce dernier étant cousin lointain et beau-frère d’Elhadj Ahmed Daha. Après l’installation stabilisée et une bonne année de repérage et d’observations, le chef militaire envisageait la nomination d’El-Hadj Ahmed Daha au grade de CaE de la Grande Tribu d’Ouled Zénane. N’ayant pas gardEle secret, au retour Ela maison, il a confiEla révision de cet honneur Esa femme. Le bonheur s’est renversEen malheur. Son épouse, la sœur de M. Slitin, a racontEl’affaire Eson frère.
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Chapitre 3 : Mon enfance (1939 E1945 : 2 E8 ans)

Mémoire de la famine

   Mon enfance a affrontEles années dures de 1939 E45. L’influence de la guerre qui coEcidait avec le ravage causEpar l’invasion des sauterelles ont produit un résultat néfaste aboutissant Eune famine étalée sur plusieurs années. Bien que nous, dans la région d’Aoulef, n’ayons pas eu cette famine au degrEqui moissonne des âmes d’une manière exterminante, la population au Tidikelt n’en était pas moins épargnée. Les régions du Touat, Timi, Gourara, Saoura ont étEprofondément touchées par la pénurie de denrées alimentaires. La palmeraie de la région d’Aoulef participait El’amortissement relatif.
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Chapitre 4 : Mon adolescence I (1947 E1949 environ : 10 E12 ans)

Une injustice criante

   Un jour, ils parlaient d’une injustice criante, voici ce que j’ai captE Durant des années quarante, tout jeune encore mais j’avais la capacitEde comprendre ce que racontaient les grands. Au cours de cette période, un riche commerçant et notable d’Aoulef, dont je m’excuse de ne pas citer son nom, a pris le contrat de la foggara Bendraou pour y investir afin d’y ajouter une « tarha » (puits nouveau El’extension). Il est bien entendu que les règles traditionnelles sont les suivantes. On jauge le débit de la foggara. On enregistre sur le cahier tenu par le « Chahed » (témoin assermentE par la djemâa de la communautE Ce mesurage se fait en nombre de « habba zrigE» qui équivaut Epeu près huit litres par minute, en présence de l’investisseur et les représentants de tous les propriétaires.
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Chapitre 5 : Mon adolescence II (1947 E1949 environ : 10 E12 ans)

Un coup de pied par l’âne

   Mon activitEs’est améliorée davantage. J’ai avancEau pas de géant. Devenant un peu plus puissant physiquement, on m’a demandEde commencer Etravailler un peu pour aider la famille. Parallèlement Emon activitEEl’école coranique, après les cours, les jours de repos, jeudi toute la journée, vendredi matin et mercredi après-midi, je transportais le fumier Edos d’âne au jardin. Au retour, le sable propre pour remplacer celui déjEsali par l’usure Ela maison. Au début, je trouvais cette activitEagréable. J’étais Epied derrière l’âne chargE le guidant El’aide d’un bâton quand il faisait la mauvaise tête. Quand il était déchargEau retour, je montais dessus et je le faisais gambader.
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Chapitre 6 : Mon adolescence III (1947 E1949 environ : 10 E12 ans)

Chatiment corporel El’époque de l’école coranique

   Au début de mon adolescence une mauvaise conduite s’emparait de mon esprit. Un groupe de jeunes de mon âge, délinquants, venant d’un quartier voisin m’a séduit. Ils ont réussi Em’attirer par leurs attitudes. Je les voyais exemplaires. J’ai jugEbon de les suivre. Leurs jeux, leur libertEde faire ce qu’ils voulaient sans attendre d’être punis par leurs parents. Je les voyais courageux. Pourquoi alors, ne pas suivre cet exemple. J’ai commencEEabandonner, de temps en temps, les études coraniques. Je suis arrivEmême Em’absenter une semaine entière.
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