18/mar/2003
Le journal pro-gouvernemental "El Moudjahid" a publie pendant trois jours de suite, a partir du 2 mars, une serie d'articles decrivant et rendant compte, sur un ton favorable, de la visite d'Etat qu'a effectue M. Jacques Chirac, en Algerie.
Deux presidents francais s' etaient deja rendus en Algerie, M.Giscard d'Estaing en 1974 et M. Francois Mitterrand dans les annees quatrevingt, mais dans le cadre de visites de travail.
La visite de M. Chirac est la premiere du genre car il s'agissait d'une visite d'Etat, ce qui lui confere du point de vue protocolaire, la plus haute importance. Le Journal estime a 500.000 le nombre des citoyens qui sont sortis dans les rues d'Alger pour accueillir chaleureusement le president du pays qui fut jadis la puissance colonisatrice. Dans son discours qu'il a prononce devant le parlement algerien le 3 mars, reuni pour cette circonstance exceptionnellement avec ses deux chambres, le President Chirac, a appele a regarder en face le passe, c'est a dire la guerre d'independance qui a fait perdre un grand nombre de vies humaines et a construire une nouvelle relation d'amitie entre les deux pays. Ce discours a rencontre l'appreciation des parlementaires algeriens qui lui ont reserve une grande ovation. Les presidents Bouteflika et Chirac ont ensuite signe une declaration d'amitie baptisee "Declaration d'Alger" et qui vise le developpement des relations bilaterales dans plusieurs domaines.
Les deux pays ont scelle ainsi la refondation de leurs liens a travers un nouveau depart qu'ils entament vers une relation de cooperation durable. Le president Chirac a fait preuve de son enthousiasme pour le renforcement de cette relation en joignant declarations positives a gestes symboliques et aussi en incluant dans sa delegation pas moins de sept ministres et un grand nombre de hauts responsables dirigeants des entreprises francaises comme Airbus Industries ou Totalfina-Elf pour ne citer que ces deux groupes.
Le President francais a cloture son sejour algerien par une visite a la ville d'Oran. Cette ville, qu'il avait connu a la fin des annees cinquante, lorsqu'il y passait son service militaire, lui a aussi reserve un accueil des plus chaleureux